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Rhinocinos : "La Forme de l'eau", tellement poétique, graphiquement éblouissant

Rhinocinos : "La Forme de l'eau", tellement poétique, graphiquement éblouissant

Dès les premières minutes du film, le chef d’œuvre s'annonce. Les treize nominations aux Oscars paraissent soudainement comme une évidence, tellement la scène d'introduction est splendide. Guillermo del Toro nous plonge dans une poésie si rare mais si belle et puissante.

Immersion dans le début des années 60 - en pleine guerre froide et aux prémices de la conquête spatiale - La Forme de l'eau suit le quotidien d'Elisa Esposito, employée - muette - d'un laboratoire gouvernemental ultrasecret qui va voir son destin bouleversé par l'arrivée d'une nouvelle expérience. Remarquablement interprété par Sally Hawkins (Paddington, Le Monde de Nathan), ce personnage est un bijou de sincérité. De Richard Jenkins - voisin à qui elle apporte le petit déjeuner et qui lui fait découvrir la danse sur son poste de télévision - à Octavia Spencer (décidément partie pour conquérir l'espace) - collègue qui comble sans problème le manque de parole d'Elisa -, tout le casting porte le film vers un sommet de justesse. Sans oublier bien sûr Michael Stuhlbarg (Dr Robert Hoffstetler), Doug Jones (la créature, également interprète du Faune dans Le Labyrinthe de Pan) et le génial Michael Shannon (Richard Strickland).

A tous ceux qui aiment l'univers de Guillermo del Toro, la satisfaction est garantie. D'autant que le graphisme du film est une pure merveille. Beau dans tous les sens du terme, La Forme de l'eau nous rappelle évidemment un autre chef d’œuvre du réalisateur mexicain, en l'occurrence Le Labyrinthe de Pan. Mais c'est pourtant d'un autre film qu'est inspiré cette histoire d'amour fantastique, à savoir L'étrange créature du lac noir (Jack Arnold, 1954). Créature du lac qui n'est autre que l'expérience ramenée par Richard Strickland. Un prénom qui n'a peut-être pas été choisi par hasard, l'acteur principal du film de 1954 se nommant Richard Carlson. Coïncidence ou hommage ? Nous n'avons pas la réponse mais, ce qui est sûr, c'est que de nombreux hommages sont rendus tout au long du film. Allociné les a d'ailleurs recensés, entre autres anecdotes sur le tournage et la production du long-métrage.

La musique, signée par le Français Alexandre Desplat, est à la hauteur de ce film déjà culte. Grandiose de bout en bout.

A voir également au cinéma : Mary et la fleur de la sorcière de Hiromasa Yonebayashi, Les Aventures de Spirou et Fantasio d'Alexandre Coffre, Moi, Tonya de Craig Gillespie, Criminal Squad de Christian Gudegast, L'Insoumis de Gilles Perret, Winter Brothers de Hlynur Palmason, Corps étranger de Raja Amari, Cas de conscience de Vahid Jalilvand, L'Âme du tigre de François Yang, Les Sillons de la liberté de René Duranton et Contes sur moi! de Mohammad Ali Soleymanzadeh, Anastasiya Sokolova, Negareh Halimi, Homero Ramírez et Tyler J. Kupferer.

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