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Rhino Info Medias

Rhinocinos : "Le Jour de mon retour",

Rhinocinos : "Le Jour de mon retour",

Passons sur les vingt premières minutes - le film dure 1h42 -, elles sont d'un ennui à mourir. Pour une bonne compréhension du film on peut, éventuellement, garder la scène d'introduction et une à deux scènes qui ont une valeur narrative. Le reste n'est que vide.

On commence donc à quelques jours du départ de Donald Crowhurst (Colin Firth), navigateur amateur, pour la première course de voilier en solitaire et sans escale autour du monde. Nous sommes en 1968, Donald, homme d'affaire au bord de la ruine, rêve de faire de son voilier un bijou de technologie qui lui permettra de remporter la première édition du Golden Globe. Mais les délais trop court lui font réaliser qu'il ne sera jamais prêt pour le Jour J. Le couteau sous la gorge - son mécène menace de le déloger -, il part le 31 octobre à bord d'un bateau à moitié fini, laissant femme (Rachel Weiz) et enfants à terre, sans espoir de réaliser un quelconque exploit. Très vite les ennuis vont lui donner envie de renoncer, avant de l'amener à mentir sur ses positions. Dès lors, les médias vont s'intéresser à lui et à sa potentielle victoire. Pris à son propre piège, devenu le centre d'intérêt de la course, il décide de n'arriver qu'en dernière position. Mais les abandons successifs le mènent vers la victoire. Et vers une issue fatale.

Le principal intérêt du film est le contraste entre la solitude du navigateur et l'engouement autour de lui. Plus Donald Crowhurst veut sortir de ce mensonge qu'il a créé, plus la pression des médias et de la liesse populaire l'y enferme. Pas aidé, il est vrai, par son attaché de presse (David Thewlis) qui le rêve en héro. On fini par se prendre dans le film une fois le bateau en mer. On navigue au même rythme que ce personnage, finalement attachant, écartelés entre la beauté de l'océan a perte de vue et la folie qui, doucement, s'installe. La fin conclu d'une très belle matière la réalisation de James Marsh et nous en ferait presque oublier ce début totalement manqué.

Fait assez rare pour être signalé, le jeu d'acteur des trois enfants de la famille Crowhurst est extrêmement juste. Sans parler évidemment de celui des trois protagonistes principaux, à la hauteur de leur talent.

Notons que le titre du film en version originale, The Mercy, est beaucoup plus représentatif de l'esprit de ce long-métrage que notre pâle version française.

A voir également : Mme Mills, une voisine si parfaite de et avec Sophie Marceau, Le Secret des Marrowbone de Sergio G. Sánchez, Eva de Benoît Jacquot, The Disaster Artist de et avec James Franco, L'Ordre des choses de Andrea Segre, La Caméra de Claire de Sang-Soo Hong, Il Figlio, Manuel de Dario Albertini, La Nuit a dévoré le monde de Dominique Rocher, Tesnota - Une vie à l'étroit de Kantemir Balagov, Ouaga Girls de Theresa Traore Dahlberg, Les Étoiles Restantes de Loïc Paillard, Féminin plurielles de Sébastien Bailly, Atlal de Djamel Kerkar, Hair de Mahmoud Ghaffari, De l'amour sous la haine ? de et avec Patrick J. Exenat, Signer de Nurith Aviv, Venus Obscura de Christophe Karabache et Futur d'espoir de Guillaume Thébault.

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