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Rhino Info Medias

Renaud Secq - Sportialize : « Devenir le plus grand réseau social sportif au monde »

Sportialize : trouver vos copains de sport / Source : Facebook

Sportialize : trouver vos copains de sport / Source : Facebook

Débarqué en avril dernier, Sportialize est un réseau social ambitieux. Rhino Info Medias a rencontré Renaud Secq, son fondateur, qui nous a fait découvrir ce nouveau moyen de créer du lien à travers le sport.

 

Rhino Info Medias : Présentez-vous à nos lecteurs.

Renaud Secq : Je suis Renaud Secq, je suis Lillois, j’ai 37 ans et mes deux passions sont le digital et le sport.

Rhino Info Medias : De ces passions est né Sportialize ?

Renaud Secq : Avec Sportialize, l’objectif c’est de devenir le plus grand réseau social sportif au monde d’ici trois ans. J’ai ce petit objectif en tête. L’idée de ce réseau c’est de permettre aux sportifs amateurs, aux coaches sportifs, aux nutritionnistes, aux préparateurs physiques, aux marques de sports, aux start-up autour du sport d’avoir un espace où ils puissent tout simplement se connecter, communiquer ensemble, créer des événements – aussi bien des matches que des entraînements ou des tournois –, et trouver des sportifs de tout niveau à proximité de chez eux pour pratiquer le sport qu’ils aiment. C’est de construire un projet qui permette aux gens de se mettre en relation et de pouvoir échanger et vivre autour de leur passion sportive. C’est ouvert pour l’instant sur 150 sports donc on essaie vraiment de tout couvrir.

Renaud Secq, fondateur de Sportialize / Photo : Renaud Secq

Renaud Secq, fondateur de Sportialize / Photo : Renaud Secq

Rhino Info Medias : Vous aviez une vraie envie de réunir vos deux passions en créant Sportialize ?

Renaud Secq : C’est plutôt venu d’un manque. Je suis parti de mon côté sportif. Je fais beaucoup de sports différents, aussi bien du foot que du badminton, du kitesurf ou du tennis. Pour le foot (sic), il manque toujours trois joueurs, pour le badminton, les copains qui pratiquent ne sont jamais disponibles en même temps que moi et pour le kitesurf ce n’est pas non plus évident de trouver des gens. Du coup, on est obligés de se créer des comptes sur pleins de petits sites sur lesquels il n’y a pas beaucoup de monde. Je me retrouvais à chaque fois à me dire « c’est dommage parce que je suis sûr qu’autour de moi il y a plein de personnes qui pratiquent le même sport que moi et qui seraient disponibles en même temps que moi. » Je me suis dit qu’il n’y avait aucune plateforme qui permettait tout simplement de se mettre en connexion par rapport à ses sports de prédilection et ses disponibilités

Rhino Info Medias : Le nom – Sportialize – est le reflet de cette idéologie ?

Renaud Secq : Sportialize, c’est sport plus socialize. C’est une plateforme digitale mais le but pour nous c’est vraiment que les gens se rencontrent dans la vraie vie et qu’ils aillent faire du sport ensemble.

Rhino Info Medias : Vous parliez de votre objectif d’en faire le plus grand réseau social sportif au monde. Sportialize a été créé avec des collaborateurs étrangers ?

Renaud Secq : Pour l’instant, on est tous bénévoles sur le projet. J’ai travaillé dans des start-up qui ont fait des levées de fond et je ne crois pas du tout en ce modèle-là. Là, on essaie plutôt de créer un produit qui marche, qui est gratuit pour tout le monde. Si le produit est bon et qu’il plaît à nos utilisateurs, on aura forcément du bouche à oreille. Plus le produit est bon, plus le bouche à oreille, forcément, aura lieu. Si on arrive à devenir ce plus grand réseau social sportif au monde, alors là on pourra commencer à réfléchir à monétiser le site, en faisant de la publicité ou de la filiation comme on dit dans le digital. Mais on ne pense pas du tout à cela. Comme c’est de la mise en relation entre sportifs, il faut qu’il y ait plus de sportifs dans tout type de sports et dans tout type de lieux pour que ça marche.

Rhino Info Medias : Actuellement, le site n’est développé qu’en France métropolitaine ?

Renaud Secq : Pour l’instant, on a fait le choix de faire la bêta-test uniquement en France. On est dans une optique being start-up, c’est-à-dire qu’on lance le produit avec peut-être 5% des fonctionnalités que, nous, on a en tête. On voit déjà si ces 5% intéressent les gens, si c’est ce dont les gens ont vraiment besoin et on se dit que, tant qu’on n’a pas un produit qui correspond à la moitié de ce qu’on a envie, ça ne sert à rien de le démultiplier partout dans le monde. Déjà, la France est un gros terrain de jeu. Et comme on fait avec du financement personnel, on n’a de toute façon pas les moyens d’attaquer sereinement le monde entier. L’objectif c’est, sur cette année, de vraiment valider le concept, de se faire connaître en France. Vu que c’est une plateforme, une fois qu’elle marche bien, qu’on a trouvé les services qui correspondent bien aux gens et qu’on a développé le produit, le fait d’ouvrir à un nouveau pays ce sera assez facile. Il suffit juste de traduire le site, ce qui est assez simple, et de lancer de la relation presse, un peu de blogging auprès des médias influents du sport dans chacun des pays.

 

« Que tout le monde en devienne ambassadeur »

 

Rhino Info Medias : Vous êtes représentés par des parrains dans chaque sport ?

Renaud Secq : On a des ambassadeurs Sportialize. On ne l’a pas encore trop mis en avant sur le site mais ça va arriver. En fait, on a 80 grands sportifs ou coaches sportifs qui sont en train de devenir ambassadeur Sportialize, en France pour l’instant, et dont le but va être de promouvoir Sportialize dans leur lieu, dans leur sport et faire connaître notre concept. Si on veut que la communauté grandisse, il faut que tout le monde en parle, que tout le monde en devienne ambassadeur et que tout le monde nous fasse un feedback sur ce qui va et ce qui ne va pas. On a des gens comme le quintuple champion du monde de muay-thaï, comme des anciens champions d’athlétisme, des gens qui font du roller derby qui deviennent ambassadeurs et qui pourront en parler à leurs élèves et aux gens qui les suivent.

Rhino Info Medias : Y a-t-il quelqu’un que vous rêveriez d’avoir en tant qu’ambassadeur ?

Renaud Secq : Pas spécialement. On n’est pas un réseau social axé sur la performance. On est plus sur le côté sport qui est bon pour la santé et le moral. Et aussi améliorer la vie sociale. On n’a pas besoin de ténors. Notre site, ce n’est pas le champion de France de je ne sais pas quel sport qui veut devenir maire, c’est plus monsieur et madame tout le monde qui veulent faire du sport et qui aimeraient bien trouver des gens comme eux. De mettre des stars, pour nous, ce n’est pas le but. On veut que cela soit démocratique et que cela serve aussi bien à des gens confirmés qui veulent trouver des gens confirmés qu’à ceux qui veulent se remettre au sport, qui galère un peu parce qu’ils sont tout seul. Leur dire « regardez, c’est facile, il y a plein de gens autour de vous. Il suffit de se lancer. » On ne rêve de personne. Tous ceux qui sont motivés sont les bienvenus. C’est surtout cela qui nous intéresse.

 

« Mettre en lumière des sports qui ne sont jamais médiatisés »

 

Rhino Info Medias : Vous pensez que cela peut amener au développement de sports qui ne sont pas encore très pratiqués en France ?

Renaud Secq : On a fait des vidéos quand le site s’est lancé avec plein de sports exotiques. Je citais le roller derby mais ils n’ont pas besoin de nous parce que c’est un des sports qui se développe le plus en ce moment. Comme le paddle, qui se développe beaucoup aussi. On n’a pas pour le moment ni les moyens ni la prétention de pouvoir développer un sport. Mais si on atteint notre but de devenir une communauté énorme, ce serait bien de pouvoir mettre en lumière des sports qui ne sont jamais médiatisés. Ou même des sportifs. On a fait une vidéo avec les champions d’Europe de pelote basque. Ils n’ont aucune visibilité et ils galèrent à trouver des sponsors parce qu’ils ne jouent pas au foot, ils ne sont pas en NBA ou ils ne font pas du golf, ces sports milliardaires. A terme, si on arrive à mettre en lumière ces sportifs-là et puis les aider dans leur carrière on sera contents. Mais ce n’est pas l’objectif premier.

Rhino Info Medias : Parmi les trois principales fonctionnalités du site, il y a la possibilité de suivre l’actualité de lieux consacrés au sport. Avez-vous réussi à recenser tous les lieux où l’on peut faire du sport en France ?

Renaud Secq : On est en train. C’est la deuxième phase. Ces fonctions-là, elles existent, après, comme on débute et pour être tout à fait transparent, on n’a pas encore beaucoup de monde. On va référencer toutes les salles de sport de France et ajouter tous leurs plannings dans Sportialize. Ce qui fait qu’à la rentrée (l’interview a été réalisée courant juillet, ndlr) on pourra trouver toutes ces données-là dans Sportialize. C’est un énorme gap. On commence également à faire des partenariats avec des coaches sportifs puisqu’il y a beaucoup de sportifs finalement qui se disent « j’ai besoin d’un partenaire mais j’ai aussi besoin d’un coach pour me motiver et me donner des conseils. » Il y a près de 300 coaches qui nous ont rejoints. On a passé la première étape, qui était de construire les bases du produit et, maintenant qu’il y a ça, on va pouvoir accueillir plus de monde dans la maison. On a de quoi les satisfaire et être utile pour eux.

Rhino Info Medias : A combien d’inscrits êtes-vous ?

Renaud Secq : A ce jour, on est aux alentours de 10 000 inscrits (chiffres de juillet, ndlr), ce qui n’est pas mal vu qu’on a lancé le site en avril et qu’on ne fait pas du tout de publicité. Pour l’instant ce n’est que du bouche à oreille et ça s’appuie sur les ambassadeurs. On essaie de communiquer, nous, avec des petites vidéos sur Instagram, sur Facebook et autres. On est hyper enthousiastes parce qu’on se dit qu’à la rentrée on va commencer à communiquer avec des relations presse et nous rendre plus visible. On estime qu’on aura le produit minimum qu’on peut présenter. En ayant 10 000 personnes sans parler de nous, on peut espérer que la communauté va augmenter à la rentrée. C’est l’objectif.

Page d'accueil de Sportialize / Source : Capture d'écran

Page d'accueil de Sportialize / Source : Capture d'écran

Rhino Info Medias : On connaît les Twittos de Twitter. Est-ce qu’il y a un nom pour la communauté Sportialize ?

Renaud Secq : S’il y en avait un, ce serait peut-être les Sportializers.

Rhino Info Medias : De quel réseau social existant Sportialize se rapproche-t-il ?

Renaud Secq : Pour moi, ça va être un mix de LinkedIn et de Facebook. C’est vraiment ça parce qu’on a le fil d’actualité qui est clairement inspiré de Facebook et le côté mise en relation de LinkedIn. On pourrait aussi dire Slack. Slack on leur a piqué l’idée d’échange de GIFs un peu décalés pour que la communication soit plus fun entre les gens.

Rhino Info Medias : Est-ce qu’il est possible de suivre Sportialize sur les réseaux sociaux ?

Renaud Secq : On est sur Facebook, réseau sur lequel on a 2000 personnes qui nous suivent, LinkedIn on a 20 000 personnes sur le compte et Instagram, qu’on a commencé en juillet, sur lequel on a environ 1000 personnes (chiffres de juillet, ndlr). On fait ça avec nos petites mains et, à la rentrée, on va chercher des bénévoles, des gens motivés et qui veulent s’investir dans le concept pour nous épauler là-dessus. Pour le moment, on fait du community management à la bonne franquette mais on a besoin d’une expertise.

Rhino Info Medias : Quelle activité avez-vous sur ces réseaux sociaux ?

Renaud Secq : Pour l’instant, on est en pleine phase de recherche donc on fait plein de bêtises, on teste plein de trucs qui ne marchent pas. L’objectif après, pour nous, ça va être d’automatiser et de relayer les événements créés sur le site, de pouvoir les partager sur les réseaux. C’est l’objectif numéro deux. On va également ajouter une fonctionnalité sur le site qui sera d’importer tous les flux d’actualité sportive de la France. Si je suis sportif et que j’aime bien le foot (sic), le paddle ou la natation synchronisé, que l’on puisse m’envoyer toutes les informations et vidéos sympas en relation avec ce sport. Que je puisse voir ce contenu sans avoir à le chercher sur douze sites. Le but c’est vraiment d’avoir un développement très horizontal, de fournir aux gens tout ce qui leur permettra de faire du sport plus facilement.

 

« D’ici deux ans, les applications […] seront mortes »

 

Rhino Info Medias : Pensez-vous, à terme, créer une application ?

Renaud Secq : Moi qui suis consultant digital, j’ai une approche un peu radicale là-dessus. Je pense que, d’ici deux ans, les applications telles qu’on les connaît seront mortes. C’est très coûteux et très complexe à maintenir. Et il y a déjà des sites web responsives qui permettent d’avoir l’illusion d’être dans une appli (sic) sur son téléphone portable. Il y aura des applications mobiles mais pas telles qu’elles existent actuellement. On attend que cette transition numérique-là soit faite parce que, pour le moment, on n’a pas les moyens de se diversifier sur le site et de développer trois applis (sic) natives. Aussi, c’est contraignant. Pour les personnes jeunes ou un peu geek, télécharger une appli (sic) ça paraît simple. Mais pour monsieur et madame tout le monde, c’est contraignant. Alors que sur une URL, en pouvant se créer un compte en 30 secondes, c’est plus pratique et plus rapide. Mais je sais que ce discours détonne un peu avec la vision actuelle de ce qui se fait dans les marques. Et puis faire une appli (sic) n’offrirait aucun service en plus à l’utilisateur. Pour l’instant, ce n’est pas en projet mais, d’ici un an, certainement.

Rhino Info Medias : Vous souhaitez également créer une régie publicitaire dédiée pour des marques au moyen plus limités ?

Renaud Secq : Tout à fait. On vient aussi d’un parcours assez marketing et, en fait, pour une marque indépendante, les coups maintenant liés aux campagnes sur Google Add World, LinkedIn ou Instagram deviennent impossible à soutenir. Le prix du clic n’est plus à la portée des indépendants, des marques alternatives ou des start-up. On pense qu’on aura une carte à jouer peut-être là-dessus, quand notre objectif d’avoir beaucoup de monde dans la communauté sera atteint bien sûr. L’idée ce sera, pour les marques qui ont envie d’un peu plus de visibilité que les autres sur le site, de proposer des tarifs qui cassent complètement les prix que sont en train d’imposer les gros réseaux actuels. Faire une publicité plus respectueuse de la vie privée des gens et en même temps qui sera plus rentable pour la marque de sport. Cela nous permettra de nous développer et de nous professionnaliser pour la suite.

Le fil d'actualité de Sportialize / Source : Capture d'écran

Le fil d'actualité de Sportialize / Source : Capture d'écran

Rhino Info Medias : Avez-vous senti un impact de la Coupe du Monde sur votre réseau social en terme d’utilisateurs ?

Renaud Secq : Non, clairement. Je pense que c’est même le contraire. Quand les gens sont devant la Coupe du Monde, la télé et autres, ils arrêtent le sport et ils se concentrent plus sur le barbecue et fêter la victoire. On les retrouve après, quand il faut nettoyer les excès des semaines précédentes.

Rhino Info Medias : Dans ce contexte de Coupe du Monde, par exemple, Sportialize permet-elle de créer un événement pour regarder un match, devant sa télévision, avec des amis ?

Renaud Secq : Il n’y a aucune limitation dans le type d’événement. Cela peut même être juste proposer d’aller boire un verre entre amateurs de foot (sic). On a aussi penser aux gens qui pratiquent le e-sport. Trouver des gens pour se faire une partie de FIFA, c’est possible. On essaie d’être le plus open possible pour l’utilisateur qui découvre la plateforme, plutôt que d’imposer plein de choses.

 

« Venez nombreux ! »

 

Rhino Info Medias : La rentrée, c’est le moment idéal pour se mettre à Sportialize ?

Renaud Secq : Il n’y a pas de moment idéal pour se mettre à Sportialize. C’est tout le temps. Après, là, effectivement, l’appli elle commence à être, en terme de fonctionnalités, sympathique. Et il y a du monde qui nous rejoint donc c’est le moment de venir. Et puis, tout simplement, on commence donc, ceux qui viennent s’inscrire et rejoignent la communauté, pour nous c’est une aide précieuse. Au plus il y a de monde, au plus cela permet aux sportifs de se connecter et de pouvoir s’interconnecter entre eux. Venez nombreux !

Rhino Info Medias : Vous leur diriez quoi si vous deviez convaincre les gens de rejoindre la communauté Sportialize ?

Renaud Secq : Je leur dirais que c’est un projet fait par des bénévoles qui croient que, faire du sport et rencontrer des gens sympas, ça améliore la vie, la santé et le moral. Qu’on a essayé d’inventer un produit qui leur facilitait le sport en permettant de rencontrer des sportifs près de chez eux, de rejoindre des événements près de chez eux et que tout ça c’est gratuit, c’est à dispo (sic) et c’est maintenant. Et que cela ne prend que 30 secondes pour s’inscrire et tester. Voilà, il ne faut pas hésiter.

Propos recueillis par Antoine Rogissard

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